Mines à ciel ouvert: chez les Navajos…et en Europe dans des réserves naturelles.

NON A BERKELEY ET SA MINE A CIEL OUVERT A RETORTILLO (SALAMANQUE)

NON à l’extraction d’URANIUM et la DESTRUCTION d’une ZONE NATURELLE PROTEGEE.

Dans ma thèse, Le système de santé navajo, que j’avais soutenue le 8 décembre 2007 à l’université Paris IV Sorbonne, j’évoquais le lien entre l’apparition de pathologies dites « nouvelles » comme le cancer chez les Navajos et les emplois générés par l’extraction minière, notamment d’uranium, dans la réserve. Dans l’onglet « Maladie récentes » de la page « Hopitaux » du présent site, j’écris à propos du combat mené par les habitants de la région de Shiprock et certains hataalis (praticiens traditionnels) contre les grands groupes qui, faisant miroiter une diminution du chômage (ce qui est faux puisque l’ouverture de mines détruit des emplois dans l’agriculture et le tourisme) et bénéficiant de lobbys gouvernementaux , continuent de saccager la terre et de tuer à petits feux les familles via la contamination des eaux, la déforestation, la pollution de l’air, le travail des mineurs sans masque, sans vêtements de protection…

Voici un extrait de l’article paru dans « In Motion Magazine November 13, 2006 » :

“Hundreds of Navajos worked in the open-pit and underground mines. No one told them about the dangers of radiation, so Navajo miners are dying of radiation-related diseases.

They leave widows, children, and other dependents, who most often must fight hard to get compensation benefits. Many are denied compensation by a bureaucracy that is bizarre to Navajo thought. The United States Department of Justice delays and quibbles about whether widows were “married” to men who fathered children and made homes with them, making Navajo women the “tag-along” victims of radiation poisoning. (…)

Children play on the tailings left from a thousand or more mining sites, and strong winds blow radioactive dust across Navajo lands. In 1979, the retaining dam at the Church Rock mine near Gallup, New Mexico, broke, sending tons of radioactive waste down the main drainage of the area — the Rio Puerco. Cleanup operations are still going on. That disaster devastated the traditional Navajo grazing country. Navajo people could not market their meat or wool. »

Heureusement, le projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Yucca Mountain dans le Nevada, projet qui date tout de même de 1984, est toujours en stand-by malgré les craintes que l’administration Trump ne lui donne son feu vert, après avoir été suspendu par l’administration Obama. J’en reparlerai prochainement à partir d’une intervention que j’avais faite en séminaire. 75% de la population du Nevada y est opposé.

Mais, à 1500 kilomètres de Paris, en Espagne, dans la région de Castille frontalière du Portugal, à 70 kilomètres de Salamanque, déclarée Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco, dans une zone de protection des oiseaux reconnue par l’Europe (ZPS), à proximité d’un complexe thermal qui remonte aux Romains, une multinationale australo-britannique entend creuser une mine à ciel ouvert pour en extraire de l’uranium !

Cathédrales de Salamanque, 2016. © Nausica Zaballos

Pour l’instant Berkeley (c’est le nom de l’entreprise) a arrosé les mairies précédentes et achète le silence d’adjoints en les nommant à des postes clefs, fait construire un parc pour enfants pour s’acheter la population locale de cette région très touchée par le chômage qui demeure néanmoins majoritairement contre l’ouverture de la mine. Plus de 1500 arbres multi-centenaires ont déjà été coupés alors que l’autorisation de commencer les travaux n’a pas encore été accordée.

Avant : © GREFA

Après : © GREFA

Un jeune agriculteur de Retortillo raconte à un journaliste de El Pais : « Je ne comprends pas que la région laisse faire un tel projet. Les agents de la protection des forêts nous ont toujours dit de ne pas mettre de clochettes à nos vaches pour ne pas déranger la cigogne (…) et maintenant ils laissent Berkeley couper des arbres où se trouvent les nids. »

Berkeley réclame 500 000 euros de dommages et intérêt à un habitant du village, Jesús Cruz, pour avoir alerté contre les dangers du projet minier.

copyright Sergi Rugrand. www.elsaltodiario.com

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Voir aussi : Mine d’uranium en Espagne : déboiser pour contaminer encore

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